La médiathèque propose une exposition autour du personnage Gaston Lagaffe, réalisée en partenariat avec la librairie BD, Bulles de papier.

gastonCette exposition est l’occasion de redécouvrir le travail et le projet de Franquin, à travers l'univers de Gaston Lagaffe : le farniente, les vacances et le camping, la nature, les animaux,  l’écologie et les jeux. Aux côtés de ses albums, à lire ou à emprunter, les visiteurs trouveront des panneaux thématiques, truffés d’anecdotes et d’illustrations, des figurines...

S’adressant à plusieurs générations de lecteurs, elle propose un parcours au cœur de ces thématiques chères à Franquin.

Gaston Lagaffe, ce « héros sans emploi », né dans les pages du journal Spirou en février 1957, permet à Franquin d’exprimergaston qui lit tout une part de sa personnalité : la paresse (jusque dans le dessin mou du personnage, qui de son propre aveu, le repose énormément), l’insoumission à l’autorité, et même un certain coté subversif.

Si les gaffes de Gaston sont toujours axées sur l’humour, les inventions diverses, moments poétiques, critique de la société de l’urgence et de la consommation, et même messages écologistes et humanistes constituent une part très importante de la série. Par ailleurs, Franquin peut y manifester son talent animalier avec les animaux de compagnie de Gaston, et surtout sa technique de « bruitage » en BD, consistant à rendre le texte quasiment audible par le travail sur le lettrage, la coloration, la disposition et le choix des onomatopées.

FrankinAndré Franquin, de Spirou à Gaston Lagaffe : Franquin, après une année de cours de dessin à St Luc (Belgique), entre en 1944, à l’âge de 20 ans, aux studios de dessins animés CBA. C’est là qu’il rencontre entre autre,  Jijé, père de Spirou qui lui cède le personnage en 1946.

En 1950, il publie Il y a un sorcier à Champignac (scénario Henri Gillain) qui inaugure le monde de Spirou tel que les lecteurs d’aujourd’hui  le connaissent.

En 1957, il se lasse du personnage avec lequel il a commencé sa carrière, se sentant étouffé par les conventions de Spirou. Il se concentre de plus en plus sur Gaston Lagaffe et laisse peu à peu le groom roux de côté.

Entre 1957 et 1996, André Frankin va publier plus de 900 planches de Gaston Lagaffe renouvelant en profondeur le ton de la BD franco-belge et faisant glisser, petit à petit, son art vers une BD plus subversive destinée à un lectorat devenu grand. Gaston est une œuvre charnière qui annonce à la fois l’œuvre de maturité de Franquin, les Idées noires, et rend possible l’émergence de toute une génération de dessinateurs, de Bretécher à GotliB.

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