Chaque mois le club de lecture de la médiathèque se réuni et partage ses coups de cœurs, voici ceux du mois d'octobre 2025.


Le coup de kingcœur de Lucie D.
L'année du Loup-garou
de Stephen King 

Quand arrive la pleine lune, une peur sans nom s'empare des habitants de Tarker Mills, petite bourgade tranquille nichée au creux des profondes forêts du Maine.
Tous entendent, derrière la plainte du vent, des grondements de fauve auxquels se mêlent encore les échos d'une voix humaine. Le monstre est là. Qui tuera-t-il ? L'horreur commença en janvier sous la lueur glacée de la pleine lune. Un premier hurlement insoutenable déchira la nuit. C'était le début de.
L'année du loup-garou. Un chef-d’œuvre du maitre de l'épouvante
et du suspense, Stephen King, illustre par un des plus grands dessinateurs américains, Berni Wrightson

‘’Pour découvrir Stephen King autrement’’

Lucie a aussi aimé du même auteur : Colorado Kid et Joyland

 

Le coup de cœur d’Eliane : Rature de Philippe Claudel

claudel« Le fils avait changé. Il tournait en rond. À la maison. Sur le bateau. Dans sa tête. À ne plus guère sourire. À ne plus guère causer non plus. À rêver d’autre chose sans trop savoir quoi. À faire sa crise entre terre et mer. À force de vivre dans cette frange incertaine de pays, à se cogner entre deux infinis, on se chamboule l’esprit. On ne sait plus si on doit se jeter d’un côté ou de l’autre. On attend des mots mais ils ne viennent pas. Et lui, maladroit, qui ne savait pas comment parler au fils qui dérivait. Le questionner. L’aider. Le soutenir. Lui dire qu’il avait cette chance d’être un jour son propre maître. À jamais et pour toujours. Que le métier était dur peut-être, que les nuits étaient leurs jours, qu’ils vivaient à l’envers de tout, mais que chaque jour était nouveau. Que chaque aube n’avait rien de semblable avec la précédente. Que chaque marée n’était pas la sœur d’une autre. Que leur vie se composait de chapitres toujours neufs, écrits avec leur liberté et avec la beauté du monde. Qu’il lui dise bordel où trouver pareil feu ? »
Le Rature est toujours le premier bateau à quitter le port et le dernier à y rentrer et le père sait qu’il est là à l’exacte place de la Terre où il doit être. Peu de paroles, des gestes surtout, toujours les mêmes, et une manière d’appréhender le monde, de lire le ciel, les nuages, les étoiles, ce langage est le sien. Le jour où il a emmené son fils pour une journée de pêche il s’en souvient comme d’un rêve. Son fils. Qui serait pêcheur comme lui l’était devenu. Après son père.
Et pourtant, le fils est parti. Faut-il espérer son retour ?
L’illustratrice Lucille Clerc a retranscrit toutes les nuances déployées par le texte pour lui faire écho et l’accompagner, jouant du dessin, des matières et techniques, gravure, encre, photos... Comment traduire, le froid, le manque, la tristesse mais aussi l’amour, la force des liens, la transmission, la joie de la complicité.
Un coup de griffe par contre pour son dernier roman : WANTED

 

claudel 2Le coup de cœur de Janne 
L'archipel du chien de Philippe Claudel

Sur une île de l’Archipel du Chien vit une petite communauté qui se pense à l’abri des soubresauts du monde. Lorsque la mer un matin rejette sur la plage trois cadavres de jeunes hommes noirs, c’est toute la tranquillité d’un quotidien réglé qui vole en éclats. Que faire de ces corps ? Les inhumer ? Les faire disparaître ? Doit-on garder le secret ou avertir les autorités ? Entre épopée, tragédie antique et thriller efficace, ce roman pose la question de notre responsabilité morale face aux grands drames d’aujourd’hui, et de notre soif de vérité qui se confronte à notre désir de préserver notre bonheur.
« Le dimanche qui suivit, différents signes annoncèrent que quelque chose allait se produire. Ce fut déjà et cela dès l’aube une chaleur oppressante, sans brise aucune. L’air semblait s’être solidifié autour de l’île, dans une transparence compacte et gélatineuse qui déformait ça et là l’horizon quand il ne l’effaçait pas : l’île flottait au milieu de nulle part. Le Brau luisait de reflets de meringue. Les laves noires à nu en haut des vignes et des vergers frémissaient comme si soudain elles redevenaient liquides. Les maisons très vite se trouvèrent gorgées d’une haleine éreintante qui épuisa les corps comme les esprits. On ne pouvait y jouir d’aucune fraîcheur. Puis il y eut une odeur, presque imperceptible au début, à propos de laquelle on aurait pu se dire qu’on l’avait rêvée, ou qu’elle émanait des êtres, de leur peau, de leur bouche, de leurs vêtements ou de leurs intérieurs. Mais d’heure en heure l’odeur s’affirma. Elle s’installa d’une façon discrète, pour tout dire clandestine. »

Janne a aimé aussi du même auteur :

J'abandonne

« D'un signe, mon collègue me fait comprendre qu'il est encore trop tôt, qu'il vaut mieux attendre encore si nous voulons avoir une chance. Les hyènes que nous sommes ne sont jamais pressées. Elles tournent des heures autour de leur proie en attendant qu'elle faiblisse et se couche. C'est pourquoi nous ne présentons notre demande que lorsque le client est allé au bout, tout au bout de son chemin. C'est quand il est bien tendre, comme dit mon collègue, qu'il faut bondir et le dépecer. Et nous bondissons. Mais aujourd'hui, je ne veux plus bondir. »

et Parlez moi d'amour

Parle-moi d'amour, comédie sur le couple et les travers de notre société, sera jouée à partir d'octobre 2008 par Michel Leeb et Caroline Silhol à la Comédie des Champs-Élysées, à Paris, dans une mise en scène de Michel Fagadau.
C'est la première pièce de Philippe Claudel, auteur des Âmes grises, de La petite fille de Monsieur Linh, du Rapport de Brodeck, romans couronnés de nombreux prix, traduits dans une trentaine de langues, et réalisateur d' Il y a longtemps que je t'aime avec Kristin Scott Thomas et Elsa Zylberstein, film qui connaît depuis sa sortie (mars 2008), en France et à l'étranger, un succès considérable.

 

Le coudeserablesp de cœur de Françoise : L'Usure du monde de François-Henri Désérable

" La peur était pour le peuple iranien une compagne de chaque instant, la moitié fidèle d’une vie. Les Iraniens vivaient avec dans la bouche le goût sablonneux de la peur. Seulement, depuis la mort de Mahsa Amini, la peur était mise en sourdine : elle s’effaçait au profit du courage."
Fin 2022, au plus fort de la répression contre les manifestations qui suivent la mort de Mahsa Amini, François-Henri Désérable passe quarante jours en Iran, qu’il traverse de part en part, de Téhéran aux confins du Baloutchistan. Arrêté par les Gardiens de la révolution, sommé de quitter le pays, il en revient avec ce récit dans lequel il raconte l’usure d’un monde : celui d’une République islamique aux abois, qui réprime dans le sang les aspirations de son peuple.

A lire également : L'usage du monde de Nicolas Bouvier

 

 
giacLe coup de cœur d’Elisabeth : La clef et la croix de Giacometti Ravenne

Paris, 1809.
Napoléon ordonne de voler les archives du Vatican pour récupérer les actes du procès des Templiers. Chargés de cette mission, des francs-maçons entrent en action pour sauver l’Empire…
Mais dans l’ombre, les ennemis de Napoléon ont trouvé le moyen de l’anéantir : s’attaquer à l’impératrice Joséphine.
Milan, de nos jours.
Un grand patron de la mode, membre d’une société catholique secrète, est assassiné. Il laisse derrière lui le mystère qui lui a permis de bâtir son empire. Antoine Marcas se trouve plongé dans une enquête qui va le mener sur les traces d’un trésor fabuleux.

 

 


MonaLe coup de cœur de Martine : Les yeux de Mona de Thomas Schiesser

Cinquante-deux semaines : c'est le temps qu'il reste à Mona pour découvrir toute la beauté du monde. C'est le temps que s'est donné son grand-père, un homme érudit et fantasque, pour l'initier, chaque mercredi après l'école, à une œuvre d'art, avant qu'elle ne perde, peut-être pour toujours, l'usage de ses yeux. Ensemble, ils vont sillonner le Louvre, Orsay et Beaubourg. Ensemble, ils vont s'émerveiller, s'émouvoir, s'interroger, happés par le spectacle d'un tableau ou d'une sculpture. Empruntant les regards de Botticelli...

Martine a aimé aussi : IA de Luc Ferry

 

 

le vieuxLe coup de cœur de Nelly : Le vieux maitre, l'enfant et le chat boulgakov de Christophe Vergaud

Au cœur des brumes insulaires les blessures se referment et le passé se fait jour... Paul a perdu son père au large de l'île d’Ouessant. Sa mère désespère de sa mélancolie. Elle poste une annonce sur Internet « cherche percepteur ». C'est ainsi que Louis, le vieux maître, débarque un jour sur l'île dans la vie de Paul, du village de Lampaul, et finalement de la sienne... Le chat, lui, mystère, on ne sait d'où il vient mais il est là, toujours au bon endroit...

 

 

 

 

connelyLe coup de cœur de Maxime (envoyé par mail) : Darling Lilly de Michael Connelly

Grand chercheur en matière d'ordinateurs moléculaires, Henry Pierce est en train de se séparer de sa petite amie, Nicole. Il prend un nouvel appartement et un nouveau numéro de téléphone, mais les premiers coups de fil qu'il reçoit sont étranges. Tous émanent d'hommes qui veulent parler à Lilly, une hôtesse d'accompagnement répertoriée sur un site web à caractère pornographique. Intrigué, Henry Pierce commence à enquêter, mais ne peut entrer en contact avec cette Lilly qui lui cause tant d'ennuis.
L'affaire prend un vilain tour lorsqu'il est tabassé et laissé pour mort par deux voyous. Qui est derrière cette histoire qui le replonge dans un passé qu'il a tout fait pour oublier ? Et surtout… pourquoi ?